Voter c’est choisir … et ce n’est pas toujours facile !

Publié le 16 Mai 2017

Dans ma circonscription à Paris, je dois faire le choix entre deux candidatures : l’une, Seybah Dagoma, représentant le Parti Socialiste et l’autre, Benjamin Griveaux, la République en Marche.

La candidate du Parti Socialiste, Seybah Dagoma, ne fait pas partie du camp des frondeurs. Si cela était, la question ne se poserait pas. Il n’est pas question de soutenir une voix des frondeurs avec qui je ne partage pas la même ligne politique. Soyons clair, ils ont été des opposants durant le quinquennat de François Hollande et donc ils ont franchi la ligne rouge. C’est leur responsabilité. Mais cela n’est pas le cas dans ma circonscription. Seybah Dagoma est une femme, progressiste, engagée dans des causes justes, compétente, de gauche, candidate du Parti Socialiste. Elle mérite d’être soutenue.

Je me retrouve dans le cas de beaucoup de socialistes à devoir faire un choix.

Le problème ne porte pas sur la candidate, mais sur la ligne politique du Parti Socialiste. Il n’y a pas d’engagement clair jusqu’ici. Plutôt que d’affronter la réalité, Jean-Christophe Cambadélis a choisi, pour garder un semblant d’unité, la ligne floue … on verra après les législatives. Entre la position de Bernard Cazeneuve, d’un soutien constructif au Président de la République, que je partage totalement, et celle d’opposition de Benoît Hamon et des frondeurs, que je refuse, quelle sera finalement la ligne politique du Parti Socialiste ?

Le Parti Socialiste ne va-t-il pas entrer dans une phase de divisions internes, avec des règlements de compte dont il a l’habitude, et donc de forte instabilité. Or, nous n’avons pas besoin de cela maintenant. Il nous faut choisir de gouverner la France.

Je soutiens et partage la volonté politique du Président de la République. Il faut en effet sortir la France du chômage de masse. C’est la première indignité pour une femme ou un homme de na pas pouvoir vivre librement de son travail. Il nous faut refonder l’Europe, dans un monde en mutation, pour lui donner les moyens d’agir et protéger mieux. Il faut une majorité claire pour faire réussir la France.

La ligne du Président de la République plus libérale sur le plan économique mais avec une volonté de justice sociale conduit à une recomposition politique. Cela entraîne évidement à constituer une majorité avec des femmes et des hommes modérés, venus de la gauche et de la droite, qui ont jusqu’ici défendu et voté des lois différentes dans le cadre de choix d’appareil de parti.

Benjamin Griveaux est le candidat de la majorité présidentielle, il mérite d’être soutenu pour donner cette majorité claire à la France et éviter le temps des crises et des divisions.

L’opportunité nous est donné de construire une nouvelle force politique pour gouverner avec une majorité solide. « En même temps », je ne pense pas que le Parti Socialiste doive disparaître car ses engagements sociaux et progressistes sont utiles pour le pays.

Le choix est donc difficile … Prenons encore un peu de temps pour écouter avant de choisir.

Philippe Allard

Rédigé par Philippe Allard

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