P.S : peut-on le reconstruire ?

Publié le 5 Juin 2017

Les partis politiques sont un élément fondamental pour faire vivre la démocratie. Ils défendent une orientation politique. Le Parti Socialiste, depuis François Mitterrand, a été le principal parti de la gauche de gouvernement. Pour accéder au pouvoir, François Mitterrand avait su adapter ce parti parlementaire au fonctionnement de la Vè. République et construire une majorité avec les radicaux de gauche et le Parti communiste.

Mais depuis, face à la mutation du monde, le P.S s’est épuisé et effondré dans ses divisions internes entre motions. Les désaccords sont profonds sur la politique économique.

La dynamique actuelle du mouvement En Marche repose sur la personnalité et le projet d’Emmanuel Macron. Il représente aujourd’hui ce que veulent les Françaises et les Français : sortir de querelles idéologiques stériles pour faire avancer le pays avec volontarisme et répondre aux enjeux actuels de la mondialisation. Comme François Mitterrand hier, Emmanuel Macron a construit une nouvelle majorité sur cette volonté. Il a réussi à rassembler pour faire travailler ensemble les forces politiques modérées de la droite et de la gauche, au-delà des partis restés dans leurs vieux calculs partisans.

Alors, quel avenir pour le P.S ? Va-t-il mourir ? Peut-on le reconstruire ?

Le Parti Socialiste est aujourd’hui incapable de proposer au pays une ligne politique claire. Cela est le résultat d’une guerre interne totale et interminable menée par les frondeurs. Or, ce que font les frondeurs est exactement ce qu’une grande majorité de françaises et de français ne veulent plus : au lieu de construire, on passe son temps à se déchirer pour au final tout détruire !

Cela doit donc être clair, la voie proposée par les frondeurs ne peut pas être celle sur laquelle repose la reconstruction du Parti Socialiste. Benoît Hamon propose de créer un nouveau mouvement et recherche une alliance type années 70, qu’il le fasse avec son groupuscule. Il sera absorbé par la gauche insoumise. La Parti Socialiste a autre chose à construire.

Le premier chantier à ouvrir pour permettre la reconstruction : c’est de changer le fonctionnement du parti pour le remettre au travail. Nous devons mettre fin aux divisions par motions qui nous épuisent en interne pour rien, nous empêchent de répondre aux mutations du monde en restant dans des postures incompréhensibles.

J’ai voté pour Emmanuel Macron et je voterai aux législatives pour lui donner une majorité claire. Pourtant je reste attaché au Parti Socialiste. Si demain, il faut sérieusement le reconstruire comme force de progrès, pour travailler sur le fond et être utile au débat démocratique, j’y serai !

Philippe Allard

Rédigé par Philippe Allard

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