Impressionné, juste socialiste !

Oui socialiste et même durant plus d’une décennie militant socialiste, je suis impressionné par la révolution tranquille menée par le Président de la République depuis quelques mois …

Faute d’un candidat socialiste sérieux, je lui ai donné ma voix lors de l’élection présidentielle, avant tout pour faire barrage à la montée de l’extrême droite en France. C’est d’abord au ministre de François Hollande que j’accordais ma confiance. Mais, je n’imaginais pas l’importance du chamboulement qui allait s’opérer.

Le paysage politique français est totalement bouleversé. Les vieux partis se sont effondrés. Ils n’ont plus de leader, plus de doctrine. La droite s’abandonne à un petit napoléon sans envergure, tombé dans le champ identitaire … La gauche disparaît dans ses rivalités d’appareil à coup de démissions et d’expulsions.

Quelques voix extrêmes se font entendre, mais moins par leurs propositions que par leur côté burlesque, sous le panache d’un chanteur d’opérette intéressé surtout à la portée de sa voix.

Emmanuel Macron, quant à lui, trace la route pour une France dans le monde avec l’Europe.

On peut ne pas être d’accord sur tout ce qu’il fait, mais il faut lui reconnaître une ligne claire. Nous sommes dans un monde ouvert, le jeune Président entend mener la France dans cette nouvelle époque. L’innovation des entreprises est une clé de la réussite. Il peut aussi s’appuyer sur l’image de notre pays, ce soft power à la française qu’il fallait seulement rajeunir.

Où est maintenant l’avenir de la gauche ? La gauche de gouvernement peut-elle se reconstruire ?

Si ce n’est qu’un discours contre le libéralisme … la gauche se perd. On ne se construit pas contre mais en portant un idéal.

Si c’est en maintenant le parti socialiste … la gauche disparaîtra. On ne porte pas l’avenir sur un champ de ruines.

Quel idéal la gauche est-elle capable de porter pour rallumer tous les soleils ? C’est aller bien plus loin que de simples réformes ou de vagues propositions à la mode. L’avenir de la gauche repose sur sa capacité à répondre aux enjeux du monde actuel, bien loin des batailles idéologiques du passé. Alors que faire maintenant ? Que faire c’est à nouveau la question dans ce monde de progrès et d’injustices ?

Tout est à repenser. Mais parce que c’est la gauche, ce désir d’avenir pour une société juste et fraternelle, pour cette Humanité, c’est encore un beau combat à mener.

Non je ne suis plus au Parti Socialiste. Ses batailles de postures des congrès, ses guerres de petits chefs, ne m’intéressent pas. Je suis juste socialiste.

Philippe Allard