Le 17 novembre : la récup !

Publié le 12 Novembre 2018

Le mouvement du 17 novembre fut d’abord compris comme un mouvement citoyen de contestation de la hausse de l’essence entraînant une baisse du pouvoir d’achat.

En effet, la croissance des taxes s’ajoutant à la hausse du pétrole, le prix à la pompe s’accroît dans des proportions trop fortes. On peut donc comprendre la grogne d’une partie des françaises et des français obligés d’utiliser leur véhicule pour se rendre à leur travail.
La hausse des taxes sur les carburants apparaît, pour cette population, comme une atteinte réelle du pouvoir politique contre leur revenu. "On nous prend !"

Mais ce mouvement citoyen de contestation apparaît de plus en plus récupéré par des mouvements politiques extrêmes à gauche et à droite. Faute de projet politique crédible pour le pays, la contestation perpétuelle contre le pouvoir en place apparaît comme l’arme politique permettant de tuer l’adversaire pour espérer s’emparer du pouvoir.

Pas de projet mais la contestation, rien que la contestation, toujours la contestation.

Que propose le Front National comme politique pour le pays ? De s’en prendre aux immigrés, et plus particulièrement aux populations les plus pauvres d’entre-elles considérées comme le bouc-émissaire idéal des difficultés de la France. Pourtant sérieusement, tout le monde sait le travail réalisé par ces populations dans le bâtiment et les services d’entretien. Il faut voir ces hommes et ses femmes travailler sur les chantiers, la nuit dans le métro, le soir et le matin de bonne heure pour rendre nos lieux de travail et de vie propres. Il faudrait que chaque personne dénigrant les immigrés en France fasse le travail qu’il leur revient et dont nous avons tellement besoin.  Certes l’immigration doit être régulée mais ne faisons pas de ces femmes et de ces hommes les bouc-émissaires de nos problèmes.

Que propose la France insoumise comme politique pour le pays ? De s’en prendre aux riches, et plus particulièrement à ces capitalistes qui possèdent les capitaux de nos entreprises. C’est tellement simple, prenons aux riches pour donner aux pauvres. Mais alors s’il n’y a plus d’investissements dans les entreprises comment fonctionneront-elles ? Faudrait-il revenir à des politiques de nationalisation et puis peut être à un contrôle total de l’Etat comme dans les systèmes qui se sont effondrés par le soulèvement des peuples. Certes une redistribution des richesses est nécessaire par l’impôt pour assurer une justice sociale d’accès à des services publics d’éducation, de santé, de culture. Mais s’orienter vers la destruction du système nous en savons le prix pour les peuples.

Les partis extrêmes espèrent récupérer le mouvement du 17 novembre mais ils ne sont pas la solution ! 

La contestation peut se comprendre mais la récup c'est NON le 17 novembre ! 

Philippe Allard

Rédigé par Philippe Allard

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