C'était en 2002 ... ce n'est pas si loin ...

Publié le 21 Mai 2014

une-libe-non 2502348En 2002 je n’ai pas voté pour Lionel Jospin au premier tour.


Je m’étais laissé gagner par le climat ambiant. L’action du gouvernement n’avait pas été assez sociale, cela n’avançait pas suffisamment. Les usines fermaient et le premier ministre, face à la multiplication des plans sociaux, déclarait « l’Etat ne peut pas tout ».

J’étais en colère face à cette faiblesse avouée. Je n’ai pas voté Jospin. Je voulais plus de volontarisme.

 

En 2002, j’ai pris une sacrée claque. Jospin a été éliminé et j’ai vu s’afficher sur le poste de télévision le sourire radieux du leader de l’extrême droite : Jean Marie Le Pen, un véritable cauchemar. J’ai été encore plus loin… Je n’ai pas voté au premier tour pour Lionel Jospin mais je me suis senti obligé de voter au deuxième tour à droite pour éliminer l’extrême … Quel gâchis ! On était nombreux après à manifester … mais c’était après …

 

En 2002, j’ai compris. Plus jamais ça !


Certes on peut ne pas être d’accord sur les mesures prises, certes on voudrait plus de justice, certes on a envie de crier lorsque des salariés sont mis à la rue alors que les richesses s’accumulent, certes on voudrait plus d’actions lorsque la gauche est au pouvoir pour corriger les inégalités. Certes on est impatient, certes on dénonce, certes on s’oppose, certes on manifeste, certes on soutient les luttes des camarades contre les injustices.

Mais le jour du vote, c’est un choix qu’il faut faire. Voter à gauche, à droite ou à l’extrême droite ça a un sens.

L’engagement c’est au quotidien. Le vote c’est un moment, un choix, une décision à prendre en cernant bien les enjeux.

 

En 2002, je me suis trompé. La démocratie ce n’est pas le temps d’un coup de tête.


Depuis j’ai adhéré au Parti socialiste. Tout n’est pas simple, on n’est pas toujours d’accord, on s’oppose parfois, on conteste. Mais il y a aussi et surtout ces rencontres, ces combats communs, cette humanité. C’est aujourd’hui ma famille politique.

 

Dimanche, je serai au rendez-vous. Je vote socialiste. Et plus particulièrement dimanche, je sais que ce vote je ne le regretterai pas car il n’y a qu’un seul tour.


Je ne perdrai pas ma voix pour donner le sourire à l’extrême droite.

 

 

Philippe Allard 

Rédigé par Philippe Allard

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