Les aristos du PS, ça ira !

Publié le 17 Avril 2015

siege-du-PS-Solferino-Paris.jpgL’enjeu fondamental de ce congrès du Parti Socialiste n’est pas la ligne du gouvernement. Martine Aubry a rejoint la motion A, de Jean-Christophe Cambadélis, considérant qu’il est possible de se rassembler avec quelques aménagements.

De son côté, Jean-Marc Germain a précisé lors du dernier Conseil national qu’il avait rédigé une partie du texte de l’aile gauche mais que finalement il rejoignait la motion A.

Ce n’est pas clair, mais visiblement la négociation menée par Jean-Christophe a abouti. L’affaire est close.


Le seul enjeu de ce Congrès qui doit nous mobiliser : c’est la reconquête des françaises et des français. 

Or, ceux qui pensent qu’une amélioration de la situation permettra la victoire se trompent. En 2002, Lionel Jospin, premier ministre, pouvait présenter un bon bilan aux électeurs et pourtant cela n’a pas suffi.


La raison principale de l’échec c’est que le Parti Socialiste ne parle plus au peuple ! Comme le dit clairement Dominique Bertinotti, ce congrès est "la dernière chance de présenter autre chose que de l'entre-soi (entre responsables et cadres socialistes)".
Cette reconquête impose de revoir le fonctionnement de notre Parti. Si nous perdons les élections, c’est parce que la confiance entre le parti socialiste et les électeurs est rompue.


Pour retrouver cette confiance, il faut parler au peuple !


Or, comment cela pourrait se faire alors que notre Parti s’est professionnalisé. La direction du parti est coupée du peuple ! Elle n’a pas le même langage. Elle ne vit pas dans les mêmes conditions, pas dans les mêmes quartiers. Ses enfants ne fréquentent pas les mêmes écoles.
La noblesse de parti a son langage, ses rites, ses croyances, ses codes et vit de ses privilèges.
Tristement, les nouvelles générations montantes sont souvent pires que leurs aînés … 


Notre premier rôle, si nous voulons maintenir un grand parti socialiste, c’est de casser ce fonctionnement pour imposer dans les instances du parti une présence significative d’hommes et de femmes, représentatifs de la société française. 
Le Conseil National du parti, notre Parlement, doit s’ouvrir sur la société, sans cela notre Parti restera coupé de la population.
Face aux ordres privilégiés, donnons la place au tiers état ! Cela ne pourra se faire qu’à la condition que les militantes et les militants fassent entendre leur voix !


Ni motion A, ni motion B, la parole aux militantes et aux militants !
C’est ce qu’il faudra construire à la Fabrique ! C’est de la base que cela viendra !
 

 

Philippe Allard

Rédigé par Philippe Allard

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