N'ayez pas peur !

Publié le 16 Juin 2013

1698435_3_94d5_marine-le-pen-le-2-mai-a-paris_7a40717020ee4.jpg A l’initiative de la Fondation Jean Jaurès et du Parti Socialiste, les partis progressistes européens se sont réunis à Paris ce samedi 15 juin en présence de Jacques Delors !

 

« N’ayez pas peur ! » leur a lancé l’ancien Président de la Commission européenne ovationné.

 

Les principaux responsables européens des partis progressistes étaient au rendez-vous. La plupart sont intervenus en français, comme Martin Shulz, Président du Parlement européen, une intervention sans notes dans un français très bien maîtrisé.

Ce rassemblement des progressistes à Paris n’était pas seulement dans la forme. La teneur des différents discours révèle une réelle communauté d’idées. Il existe bien un progressisme européen s’appuyant sur des idées communes pour Notre Europe. C’est une force pour continuer à faire avancer l’Europe et mener les prochains combats :

 

Pour poursuivre la construction européenne face aux populistes et aux europhobes qui voudraient faire de l'Europe le  bouc émissaire de la crise actuelle. L'Europe n’est pas le problème, mais c’est la solution. Car cette crise est en fait une mutation globale, un nouveau monde se crée avec de nouveaux géants en puissance, des pays émergents développant leur production et leur commerce, des pays désireux de se voir reconnaître une place sur la scène mondiale.

Dans cette recomposition du monde, il ne s’agit pas pour les Européens de rater le train de l’histoire. L’union des Européens est une nécessité de plus en plus forte pour construire un espace capable de compter à l’échelle du monde.

Ceux qui voudraient aujourd’hui défendre la France en créant une forteresse se trompent d’époque et de monde. L’Europe est notre solution.

 
Pour relancer l’Europe solidaire et volontariste dans le sens de l’engagement des européens d’après-guerre comme a pu le rappeler Jacques Delors.

Une réorientation de l’Europe, contre les droites européennes, comme le propose François Hollande, est indispensable. Les politiques libérales conduites par les Partis de droite au pouvoir nourrissent les populismes et le rejet de l’Europe. Les peuples européens ne sont pas contre l’Europe mais ils sont exaspérés par les politiques imposées sans contrôle démocratique.

Les progressistes sont tous favorables à conduire un combat pour une Europe de la relance, pour une politique économique et monétaire sous contrôle du Parlement, pour une solidarité renforcée entre les peuples européens, pour la défense d’un modèle social indispensable dans une société de progrès.

Il faut gagner la bataille de la réorientation de l’Europe contre les droites au pouvoir.


Pour donner une ambition à cette Europe des 28, là encore Jacques Delors a rappelé l’exigence européenne, la nécessité de sortir des petits intérêts nationaux, pour prendre la dimension de l’enjeu européen. Si nous voulons une Europe puissante et une Europe influente dans ce nouveau monde, il faut penser Europe.

Dans ce monde en bouleversement, l’Europe a des intérêts à défendre. Elle a aussi  une parole à porter pour un monde en paix, pour le développement durable des peuples, pour la mutation écologique.  

Nous sommes à l’échelle du monde. Les moyens techniques d’information, de communication, nous en donnent les moyens. Les progressistes ne peuvent pas laisser voir ce monde devenir le royaume de la loi du plus fort.

L’Europe a un rôle considérable à jouer pour mettre en place une gouvernance mondiale.

 
Nous pouvons être rassurés, un progressisme européen existe bel et bien pour mener les batailles politiques. Le forum des progressistes européens de samedi à la mutualité à Paris l’a montré. Nous sommes prêts pour mener la bataille contre les europhobes et les droites européennes. Nous n’avons pas peur !

 

Philippe Allard

 

Rédigé par Philippe Allard

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
"L'Europe n’est pas le problème, mais c’est la solution."Les Grecs sont-ils du même avis ? J'en doute beaucoup.Il suffit de voir les rues d'Athènes aujourd'hui, après la purge infligée par<br /> l'Europe.C'est devenu Calcutta.Des mendiants partout alors que ça n'existait pratiquement pas.
Répondre