P. S : la lutte finale !
Publié le 31 Janvier 2018
Les socialistes devaient renouveler leurs règles de fonctionnement pour les rendre plus démocratiques. C’est tout l’inverse qui s’est en fait produit, comme a pu le dénoncer avec force Delphine Batho. Il est au final plus difficile qu’avant, de pouvoir déposer un texte d’orientation pour permettre le débat de fond, sur les idées. Les nouveaux statuts, adoptés par une petite minorité des adhérents socialistes, ferme les portes et les fenêtres. L’appareil du Conseil national confisque le débat. La parole des militantes et des militants est réduite à un soutien de liste derrière un chef … Taisez-vous les gueux ! Il n’y aura pas de candidate, mais seulement une guerre de coqs, l’appareil en a décidé ainsi …
Le Congrès devait fixer une orientation politique claire. Au final, à l’exception de Maurel, l’aile gauche du parti, déjà prêt à offrir à Mélenchon l’appareil du P.S, il n’y a pas de ligne politique proposée. Le favori pour l’élection du Premier secrétaire, Olivier Faure souhaite, avant tout, rassembler tout l’appareil socialiste dans une synthèse molle. Il y en aura donc pour tous … dans l’opposition à … voilà le mot rassembleur ! La girouette Faure lance, pour complaire à l’appareil du P.S, jusqu’aux anciens frondeurs, l’opposition totale contre Emmanuel Macron. C’est tout l’inverse de ce qu’il proposait hier … et peut être aussi différent de ce qu’il défendra demain …
Le Parti socialiste devait se donner un leader pour porter la parole socialiste. Dans la bande des quatre, un seul semble avoir la carrure pour porter cette voix en la personne de Stéphane Le Foll. Mais il serait trop « hollandiste », trop macron-compatible, pour rassembler l’appareil socialiste jusqu’aux frondeurs … La question n'est donc seulement qu'une combinaison d’appareil politique, pas de voie, pas de voix non plus … laissez-nous dans nos petits arrangements.
Les résultats des dernières élections législatives partielles révèlent la possible disparition du parti socialiste qui fut le grand parti de la gauche de gouvernement voulu par François Mitterrand pour permettre l’alternance.
Après tout un parti seulement préoccupé par ses petits problèmes internes mérite-t-il encore qu’on s’intéresse à lui ? C’est donc juste la lutte finale de la bande des quatre derniers …
Philippe Allard